Les documents anciens contiennent parfois des curiosités qui nous étonnent. Ce sont soit des pratiques disparues, des erreurs inhabituelles, ou des expression langagières surannées.
Que veut dire cette note étrange au registre de de baptêmes de la paroisse Saint-Joseph-de-Chambly, le 12 octobre 1714? Le seigneur Jean-Baptiste Boucher de Niverville et son épouse Thérèse Hertel font baptiser un enfant sous le nom de Jean-Baptiste. Le curé a écrit: «Baptisé sous condition, parce que la sage-femme était hors d’elle-même (?) et doutait de la validité du baptême». Marie-Françoise Gareau, femme de René Barrière, est inhumée à Saint-Mathias le 29 mai 1745, âgée de 32 ans. Le registre se lit: «Morte en couches; sépulture commune avec son enfant. Elle a reçu le sacrement d’extrême-onction, ayant perdu la parole dans son grand mal». Une petite fille venant d’une famille Lamoureux fut inhumée le 22 janvier 1744, «ondoyée dans le ventre de sa mère par la sage-femme, à Saint-Joseph». On a inhumé à Saint-Joseph «un enfant trouvé, âgé de quatre mois», le 5 juin 1776. Erreur sur le sexe: Le 29 janvier 1793, a été baptisé Jean-Baptiste Toussaint, «née (sic) le même jour, fille (sic) de Jean-Baptiste Toussaint Ferrière de Bucé et de Louise Brunet. Parrain, Pierre Brunet et marraine, Marguerite Ferrière de Bucé. La sage-femme a présenté cette fille pour un garçon», écrit le curé en marge du registre. Cette fille, Jean-Baptiste Ferrière, aura ensuite pris le nom soit de Marie-Anne Ferrière, soit de Hortense Ferrière, deux autres des filles nées de ce mariage. Françoise Béïque, fille de Joseph et de Catherine Masson de Saint-Joseph, est inhumée à Saint-Mathias le 22 avril 1752, «morte dans le bois sans avoir aucun secours». On retrouve, «trouvée brûlée dans le bois entre Chambly et Longueuil», le corps de Angélique Bouteille, 40 ans, épouse de Joseph Létourneau, le 24 juillet 1754. «Nous avons inhumé le corps d’un vieillard qu’on dit être le bonhomme Blanchard, trouvé demi gelé dans une grange, décédé hier, se disant âgé de 90 ans» (Registres de St-Joseph: 9 février 1771). Paul-Henri Hudon
